Vous
vous interrogez sur le devenir du Château de Rajat depuis plus de 2 ans, mais
c'est au milieu des vacances scolaires que le Maire convoque ce conseil pour un seul point à l'ordre du jour : l'autoriser à acheter le Domaine de
Rajat.
Le
Domaine de Rajat est un dossier que je connais bien ayant été Vice-Présidente
du Syndicat Intercommunal de Rajat pendant 3 ans. La date choisie pour
ce conseil ne m'a hélas pas permis d'être
présente. Mais avec mes colistiers nous avions préparé ce dossier pour faire
une déclaration en séance et expliquer pourquoi le Conseil Municipal n’était pas
en mesure de délibérer :
1- Une
offre de prix d’achat basée sur une estimation des Domaines périmée
2- Un
dossier financier vide
3- Aucun
projet précis défini
1- Le
Maire propose une offre d'achat à 2 600 000 €
d'après une estimation des Domaines d’octobre 2014 périmée depuis longtemps.
La
CCEL a envisagé un temps de se porter acquéreur. L’estimation réalisée fin 2015
à sa demande était inférieure à celle de 2014. Certains élus de la CCEL bien au
courant du marché immobilier ont même trouvé un bien similaire dans la région
acheté récemment 1 300 000 €.
Pour
faire une offre au juste prix, le Maire aurait dû demander aux Domaines une
estimation actualisée.
2- Le
prix d’achat ne constitue qu’une partie du budget
nécessaire.
Mises aux normes obligatoires, travaux à réaliser, frais de fonctionnement, frais d’entretien....Quel
est le coût global du projet ?
Les
finances de la commune nous permettent-elles une telle dépense ?
Quel
mode de financement est prévu pour cet achat ?
Aucun
élément dans la notice explicative, un maire incapable de répondre en séance.
Un dossier financier vide pour se prononcer !
3- Acheter mais pour quel projet ? Interrogé
par son
propre
colistier, notre édile demande à l’assistance de lui permettre d’acquérir le
bien. Le projet sera abordé plus tard. Une réponse politicienne quand les élus ne savent pas quoi répondre !
Quel
conseil d’administration permettrait à son Président d’engager 30% de ses
recettes sans connaître la stratégie justifiant le bien-fondé d’une telle dépense ?
Il
en va de même avec l'argent public, comme l'ont rappelé certains maires et élus
de la CCEL avant que le dossier ne soit abandonné faute de projet précis quant à l'utilisation de Rajat.
Avec
mes colistiers, nous déplorons que le maire de Saint Pierre de Chandieu ne soit
pas intervenu au conseil communautaire pour défendre le rachat de Rajat par
l'intercommunalité. Cette solution que j'ai soutenue à la CCEL, aurait
permis l’accès au parc pour nos administrés sans conséquence pour nos finances.
Notre
commune aura-t-elle la capacité financière pour entretenir seule un Domaine aujourd'hui entretenu par 9 communes?
Beaucoup
d’inconnus dans le dossier du Maire...
Plutôt que de nous
prononcer, nous avons demandé une présentation plus complète et actualisée du
projet et pourquoi pas, impliquer les Saint-Pierrards par référendum.